une jeune fille timide

Comment faire face à ses complexes ?

Chacun, à son niveau, est complexé. Pour certains, cela vient d’un manque de capacités (pas de diplôme, dyslexie…), mais pour la plupart de gens, cela concerne un problème physique. Trop petit, trop gros, trop poilu, strabisme, grand nez… Il est toujours facile de trouver un trait de son corps que l’on n’aime pas.

Il n’est pas simple d’en finir avec ces complexes, mais grâce à quelques changements dans votre attitude, vous pouvez améliorer la situation. Cela passe par 3 étapes : accepter, améliorer, comprendre.

Travailler sur son complexe

L’année dernière, une jeune fille s’est présentée à mon cabinet avec un gros manque de confiance. Chaque jour, ses camarades de classe se moquaient de son acné. Au lieu de réagir comme ses parents qui lui disaient que tout irait mieux « plus tard », je lui ai conseillé de tout faire pour atténuer son acné.

Première chose, elle a acheté le meilleur miroir grossissant x20 qu’elle a trouvé pour mieux voir chaque bouton. Avec un tel zoom, elle a pu appliquer des soins et du fond de teint sur toutes les zones concernées sans la moindre difficulté. Rien que cette découverte « beauté » a changé son quotidien puisqu’elle a fortement diminué la visibilité de ses boutons.

Ensuite, elle a choisi de ne plus s’attacher les cheveux sans pour autant se cacher derrière ses mèches. Elle a mis plus de couleur sur ses vêtements. Véritablement transformé, son quotidien a changé.

Ces conseils s’appliquent sur beaucoup de complexes. Une personne en surpoids peut faire un peu de sport pour prendre confiance en son corps, arrêter les vêtements qui collent sans mettre des sacs à patates difformes.

De plus, il faut se concentrer sur ses points forts. Tel un magicien qui montre à droite pour vous cacher un élément à gauche, la personne complexée doit être consciente des avantages qu’elle a. De beaux yeux mis en valeur par une couleur de chemise, un grand sourire libéré par une coiffure plus courte, des tâches de rousseur pleinement assumées… L’éventail est grand. Tout le monde possède des atouts. Travaillez-les.

Et si le complexe était l’arbre masquant la forêt ?

Dans l’exemple présentée de ma jeune patiente, l’acné était simplement le début du travail. Des problèmes plus importants, et tous cachées derrière ce mal si commun pour les adolescents, restaient à régler. Seule une vraie thérapie pouvait permettre un diagnostic.

En corrigeant ce complexe fort, nous avons pu axer par la suite nos séances sur son véritable mal-être. Elle se montrait très froide avec ses camarades, ce qui accentuait les moqueries. Pourtant, une fois en confiance, elle était une fille adorable.

Mais, étant fille de militaire, elle avait pris l’habitude de déménager tous les trois ans. Chaque amie devenait rapidement un souvenir. Elle n’osait plus aller vers les autres de peur de se retrouver seule et triste.

Ensemble, nous avons beaucoup discuté des particularités du métier de son papa et des conséquences sur sa vie. Elle a pu comprendre que ce n’était pas la fatalité et que de se faire des amis, même s’ils changeaient régulièrement, était une qualité indéniable qui l’aiderait plus tard aussi bien dans le monde professionnel que dans ses relations personnelles.

Diverses mesures ont été prises en accord avec ses parents comme des vacances chez d’anciennes amies qui habitaient désormais loin ou une inscription dans un club de théâtre afin de vivre une passion qu’elle n’avait jamais pensé assouvir à cause des déménagements.

Pour vaincre un complexe, il faut donc agir sur plusieurs composantes complémentaires. Accepter son complexe et faire tout pour le diminuer, étudier ses points forts et les mettre en avant pour atténuer la gêne, puis remonter pour voir si un mal-être plus profond existe.