un homme hypocondriaque

Comment réagir avec un proche hypocondriaque ?

Tomber malade est une peur très courante et il n’est pas anormal de craindre le rhume après un coup de froid, ou une grave maladie comme le cancer si vous êtes constamment à proximité de fumeurs.

L’hypocondriaque est une personne qui a son quotidien rempli ces peurs. Il croit sans cesse qu’il tombe malade ou risque les pires maux du Monde. Comment faire si votre proche est ainsi ?

L’aider à mettre des mots sur ces douleurs

Dire « J’ai mal » à un médecin ne sert à rien. Il demandera de suite où et à quelle intensité pour établir un rapide diagnostic. Réagissez comme un docteur quand votre proche dit avoir mal. Demandez-lui où, quelles sont véritablement les sensations, quand a-t-il eu mal…

En effet, ce n’est pas parce qu’une personne est hypocondriaque qu’elle ne peut pas avoir réellement mal. Vous vous sentiriez très coupable si vous ignorez une douleur bras gauche débouchant sur une crise cardiaque.

Parfois, cette simple question fait réfléchir la personne et elle se rend qu’elle n’a aucune douleur précise, ce qui l’aide à calmer sa crainte. Si son trouble est fort, cette simple question ne suffira malheureusement pas.

Ne pas se moquer

La moquerie est la pire réponse aux peurs d’une personne. Même si entendre tous les jours qu’elle est proche de la mort vous frustre, ne réagissez pas en vous moquant. La rassurer peut vous fatiguer. Le mieux est donc de lui demander d’expliquer son mal-être, de lui conseiller d’aller chez le médecin.

Si elle ne va pas au docteur et continue sans cesse ses plaintes, il est préférable de les ignorer que d’en rire.

Un jour où votre proche semble de bonne humeur, discutez avec lui. Souvent, la personne hypocondriaque ne réalise pas qu’elle l’est. Selon elle, sa souffrance est réelle et vos doutes prouvent que vous ne l’aimez pas. Toutefois, à force de persuasion et en faisant preuve d’intelligence, vous pouvez le convaincre de consulter un thérapeute.

Si besoin, dites-lui que beaucoup de maux viennent du cerveau et qu’il est possible que ses douleurs soient liées à un mécanisme cérébral. Ainsi, vous ne minimisez pas ce qui lui arrive et il acceptera plus facilement un rendez-vous.

Le travail du thérapeute

Le thérapeute n’est pas là pour contredire un hypocondriaque, mais pour cerner les sources de ce trouble. Le plus souvent, cela remonte à l’enfance. Ainsi, une maman trop protectrice peut être la cause de l’hypocondrie. Les plaintes peuvent aussi avoir été le seul moyen dans l’enfance d’attirer l’attention dans la famille et en grandissant, la personne a continué cette habitude.

Quoiqu’il en soit, via la discussion, le thérapeute trouve les raisons. Échanger à ce sujet aide à faire comprendre qu’il y a peut-être un trouble lié à l’enfance. Cette prise de conscience ne corrige pas le problème, mais constitue le terreau de la thérapie. Le psychologue travaille ensuite pour détourner les craintes ou pour montrer que la maladie et la mort font partie courante de la vie et que l’accepter fait partie de la vie.

Un très bon article sur le sujet vous donnera plus d’informations sur le traitement. Des résultats positifs ont aussi été remarqués après du travail de relaxation et de méditation. Dans tous les cas, la médicamentation abusive n’est pas la solution. Pis, elle peut créer, ce coup-ci, de véritables problèmes de santé.