GÉRER SES ÉMOTIONS
Brève définition
Les émotions sont subjectives. Ce sont des réponses à des événements qui ont une signification particulière pour l’organisme. Elles répondent ainsi à des besoins. Elles sont de durée brève et sont composées d’un ensemble coordonné de réponses qui peuvent être verbales, physiologiques, comportementales et neurologiques puiqu’elles sont sous l’influence d’hormones et de neurotransmetteurs. Enfin, elles ont la force motrice de la motivation positive ou négative.
Elles sont à différencier des sentiments (expériences subjectives de l’état émotionnel une fois qu’il a eu lieu), des humeurs (états affectifs qui sont moins intenses que les émotions mais durent plus longtemps) et des affects (termes qui englobent l’émotion, le sentiment et l’humeur).
Classification des émotions
La classification des émotions est loin de faire l’unanimité parmi les chercheurs.
Certains, comme Paul Ekman, pensent que les émotions sont des catégories distinctes. Il voit 6 émotions de base : la colère, le dégoût, la peur, la joie, la tristesse et la surprise.
D’autres ont proposé des modèles tridimensionnels dans lesquels chaque émotion est définie selon une ou plusieurs dimensions.
On peut néanmoins affirmer que les émotions diffèrent avec les cultures et surtout qu’elles existent en fonction du vocabulaire utilisé dans la langue de la culture.
Importance des émotions
Pour certains, les émotions sont des signes de faiblesse alors qu’au contraire, elles nous indiquent de façon précise l’état de notre équilibre.
Si on ne prend pas en compte nos émotions en les ignorant ou ne les niant, on considère que leurs réponses sont inappropriées. On va se sentir de plus en plus frustré car les frustrations vont s’accumuler.
Pour continuer à les ignorer ou les nier, on va devenir peu à peu indifférent à nous mêmes.
Pour rééquilibrer ce que l’on pense de nous, on peut alors soit accumuler les réactions secondaires comme l’angoisse, la dépression, soit trouver des plaisirs secondaires dans une addiction quelconque.
Gérer ses émotions
1. Identifier l’émotion
Pour certaines personnes, c’est la plus grande difficulté. Aussi, on peut simplement commencer par se dire « qu’est ce que je ressens ? » Et si cette question est encore difficile à cerner, posez alors celle-ci « Comment suis-je? : Je suis… «
Il faut amener à la conscience ce qui ne l’est pas forcément. Or, si vous débutez cette question par « je suis… », la suite de la phrase devrait arriver facilement.
2. Comprendre cette émotion
Comprendre revient à se poser la question : « Pourquoi ai-je cette émotion ? »
Mais là encore il faut tenter d’aller vers soi et uniquement vers soi. Ce n’est pas l’autre qui est cause de ma colère, mais son comportement qui a été entendu d’une certaine façon pour moi, son comportement qui a éveillé quelque chose en moi. Alors pourquoi suis-je en colère ?
Ne vous écartez pas de vous même, cela ne vous permettrait pas de comprendre et … d’apprendre.
La réponse sera très certainement le sentiment et donc l’état mental dans lequel vous êtes.
3. Parler, exprimer son émotion
Dites : « Je suis en colère parce que je me suis senti vexé ». C’est surtout important quand on est en interaction avec une personne qui nous importe. Quand on a une émotion négative face à quelqu’un que l’on aime, on a tellement mal, que l’on va tout faire pour lui faire mal. Il est alors essentiel de dire ce que l’on ressent sans accusations ni attaques pour qu’un vrai dialogue puisse avoir lieu.
4. Agir
Maintenant que vous avez identifié l’émotion que vous avez compris ce que vous ressentiez, que vous l’avez exprimé, vous pouvez rationnaliser et vous tourner vers le comportement qui aura les meilleures conséquences possibles.
Reconnaître les émotions des autres
C’est une bonne chose d’apprendre à gérer ses émotions, et c’est aussi une bonne chose que de les reconnaitre chez les autres. Vos émotions sont importantes. Alors ceux des autres le sont tout autant. Les reconnaitre c’est valider l’existence de l’autre. Et en validant l’existence de l’autre, vous affirmez la vôtre.
Même si vous êtes en totale désaccord, les émotions de l’autre sont tout aussi réelles que les vôtres. De plus, si vous invalidez ou ignorez les émotions des autres, vous pouvez intensifier les sentiments qui en résultent et être confronté à des comportements qui vous déplairont.